Le projet de sécession passe difficilement au sein de la communauté internationale
Dans leur tentative désespérée de vendre leur projet de sécession auprès d’acteurs internationaux influents, les leaders du mouvement sécessionniste ne rencontrent pas l’engouement qu’ils espéraient et s’obstinent à travestir les faits pour se donner l’illusion d’une certaine crédibilité.
Anaïs Foumane
Il y’a eu le désaveu de la chambre des communes du Royaume-Uni. Un pays que les sécessionnistes croyaient acquis à leur cause du fait de la similitude linguistique et de la présence sur le sol britannique d’une diaspora très active dans le sens de la partition. Pourtant, c’est une démarche conciliante que le Royaume-Uni a suggéré en préconisant un débat sur le fédéralisme. Solution tournée en ridicule par ceux qui rêvent d’un 55e Etat africain, comme si l’Afrique n’a pas suffisamment souffert de son émiettement. Il y’a aussi la résolution 395 (LXII) 2018 sur la situation des droits de l’homme en République du Cameroun, adoptée par La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, réunie en sa 62ème Session ordinaire tenue à Nouakchott en Mauritanie du 25 avril au 9 mai 2018. Celle-ci demande aux différentes parties de privilégier l’entente et l’unité nationale et de s’abstenir de toute initiative susceptible de rompre les grands équilibres sur lesquels le Cameroun est bâti. Par ailleurs, la résolution invite les différentes parties au dialogue en vue d’épargner les vies humaines et restaurer le calme, la sécurité et la paix dans les plus brefs délais. Toujours, suivant cette résolution, il est question d’effectuer une mission générale de promotion des droits de l’homme en République du Cameroun en collaboration avec les autorités gouvernementales. Un nouvel échec politique pour la république imaginaire, à qui il est une fois de plus demandé de privilégier la voie du dialogue. A cette déroute dans la guerre des perceptions on peut ajouter le report ou l’annulation du passage de l’écrivain Patrice Nganang, devant la commission des droits de l’homme du congrès américain initialement prévu le 7 juin 2018. Un autre artifice que l’extrémiste affichait comme une victoire diplomatique de l’Etat auto-proclamé.
Désormais pour se donner bonne figure et l’illusion d’un combat crédible, les pyromanes de la toile font feu de tout bois et continuent d’exceller dans la falsification des faits et les contre-sens. C’est ainsi qu’ils agitent un rapport du Centre des droits de l’homme de l’université de Pretoria en Afrique du Sud comme une sanction pour le gouvernement camerounais. De même qu’ils considèrent le retour de l’ambassadeur américain après un bref séjour hors du pays comme un affront à l’Etat camerounais et vont jusqu’à insinuer que le diplomate serait menacé de mort. Et que dire des vidéos hors contexte publiées sur la toile qui ont pour but de stigmatiser l’action des Forces armées alors même que celles-ci payent douloureusement le prix de leur engagement pour la paix et l’unité ? Nous ne le dirons jamais assez, le projet sécessionniste est une imposture et mis à part les soutiens hypocrites et souterrains dont il peut bénéficier de certains acteurs internationaux frustrés, il ne peut objectivement être soutenu par la communauté internationale.