Présidentielle 2018. Branle-bas au sein des états-majors de partis
Les potentiels candidats qui n’ont plus que six jours pour déposer ces documents à Elections Cameroon, s’attèlent à la constitution des dossiers.
Marlyse ABENG
« Le montage du dossier du candidat est en cours ». C’est du moins ce que fait savoir Parfait Mbvoum, cadre du parti de Ni John Fru Ndi, le Social Democratic Front (SDF). C’est que, la convocation du corps électoral en vue de la présidentielle du 7 octobre 2018 a cédé la place aux choses sérieuses pour ceux qui aspirent à la magistrature suprême au Cameroun. Boucler leur dossier de candidature et le déposer au plus tard le 19 juillet 2018 à la direction générale des Elections à Yaoundé ou dans l’un des démembrements régionaux de l’organisme chargé de l’organisation, de la gestion et de la supervision de l’ensemble du processus électoral et référendaire occupe les esprits des différents candidats déclarés à la mère des élections. Le Parti du candidat Joshua Osih multiplie ainsi les réunions stratégiques, pendant qu’au Rdpc, l’heure est à la finalisation des derniers supports de Communication du candidat. L’on annonçait aussi pour ce 13 juillet, le dépôt de la candidature de Paul Biya annoncée en matinée par le chef de l’Etat en personne.
Au MRC, l’équipe du candidat Maurice Kamto est mobilisée, tandis que l’Undp tiendra une réunion du comité central dans les prochains jours. « Ce sera pour étudier toutes les candidatures et sélectionner le candidat du parti. S’il n’y a pas de candidatures, le comité central devra donc donner l’orientation que le parti va prendre », explique Saidou Maidaidi. Du côté de l’UDC, l’état-major est sur le pied de grue, aux fins de préparer la sortie officielle du parti. Et aucun doute n’est permis sur leur participation à ce scrutin d’envergure. « L’UDC a toujours respecté son option qui est celle de prendre part aux grands rendez-vous politiques. Et les concertations sont engagées en interne depuis plusieurs semaines par rapport à la présidentielle. Vous aurez toutes les précisions la semaine prochaine », fait savoir Mongwat Ahidjo, secrétaire national à la communication du parti.
Quoi qu’il en soit, la constitution du dossier de candidature est la première étape à franchir pour ces derniers. Et celle-ci ne va pas sans l’obtention des différentes pièces qui le constituent. D’abord celui relatif à l’âge qui est de « 35 ans révolus à la date de l’élection ». Aussi, selon l’article 120 de la loi portant code électoral modifiée et complétée par la loi du 21 décembre 2012, les candidats « Sont tenus de faire une déclaration de candidature revêtue de leur signature légalisée ». Si le candidat n’est pas présenté par un parti politique, il devra disposer d’une liste de 300 signatures des personnalités requises. Autres pièces à fournir et qui ne va pas sans difficultés, l’extrait d’acte de naissance, le bulletin n°3 du casier judiciaire, le certificat d’imposition ou de non-imposition. Le postulant doit en définitive s’assurer qu’il s’est inscrit sur une liste électorale avant la convocation du corps électoral intervenu lundi 9 juillet 2018. Et au-delà d’être citoyen camerounais, il doit « justifier d’une résidence continue dans le territoire national d’au moins 12 mois consécutifs », comme le souligne en outre le Code électoral.