Guerre contre les sécessionnistes. Le soutien ferme de l’Union africaine
En visite au pays, le Président de la Commission de l’UA a pris fait et cause pour l’unité et la stabilité du Cameroun.
Pierre NGOM
Le 13 juillet 2018, au deuxième jour de sa visite officielle en terre camerounaise, le président de la Commission de l’Union Africaine (UA) s’est entretenu avec le président de la République. Entre autres sujets au centre du tête-à-tête entre Paul Biya et Moussa Faki Mahamat, la crise dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Une occasion utilisée par le chef de l’Etat pour éclairer le haut responsable de l’organisation panafricaine et tordre le cou à la désinformation entretenue dans les médias et les réseaux sociaux par les sécessionnistes terroristes et leurs complices, des rapports à charge des ONG et ceux qui œuvrent dans l’ombre pour la déstabilisation du Cameroun.
«Les éclairages pertinents que vous avez voulu bien me faire profiter sur les évènements qui se déroulent dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest me sont particulièrement instructifs», reconnait le diplomate tchadien avant de dénoncer par la suite ceux qui se hâtent de prononcer des jugements sans recul nécessaire sur la situation des pays africains. Allusion certainement faites aux Etats-Unis. Washington affiche en effet une position pour moins suspecte depuis le début de cette crise. Les Américains vont même jusqu’à protéger ses instigateurs et ceci bien que des preuves des crimes odieux commis par ces terroristes aient été apportés.
Une fois bien informé sur les enjeux en cause dans les régions anglophones, Moussa Faki Mahamat exprime alors en des termes clairs le soutien de l’organisation continentale à l’unité et à la stabilité du Cameroun, «un symbole de diversité linguistique, culturelle et religieuse certes, mais d’unité, d’harmonie et de concorde également». Car pour le président de la Commission, «aucun différend en Afrique ne saurait être résolu par la violence». Le patron de la Commission de l’Union africaine promet d’ailleurs que dès mon retour au siège, il fera « prendre les mesures idoines pour que cette solidarité et compassion se traduisent dans les faits à travers une initiative pertinente qu’appelle la situation».
Il n’est pas exclu que l’action de l’UA se traduise par la mobilisation internationale en faveur du Plan d’assistance humanitaire d’urgence décidé par le chef de l’Etat pour les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Surtout qu’avant l’Union africaine, la France a clairement exprimé son soutien aux autorités en début du mois. «Nous savons les tensions qu’il y a dans la région anglophone. Et là aussi, j’ai apporté tout mon soutien au gouvernement pour qu’il puisse aller vers la stabilité », indique le locataire de l’Elysée. Comme Paul Biya, Emmanuel Macron estime que la chose la plus important à faire est de préserver la paix et la stabilité. C’est à cela que tous les vrais amis du Cameroun devraient travailler.