Exactions dans les régions anglophones. Ils osent toucher aux hommes d’église !
La fin de journée du vendredi 20 juillet dernier fut pleine d’émotions dans la ville de Buéa. La raison principale, le meurtre de l’abbé Alexander Nougi Sob, curé de la paroisse catholique de Bomaka, un quartier du chef-lieu de l’arrondissement du Sud-Ouest.
Charles ABEGA
Le saint homme était en chemin pour la maison familiale à Muyuka, une localité située à 25 kilomètres de Buéa. C’est alors qu’en chemin, son véhicule est tombé sur une bande armée séparatiste qui, essayant d’échapper aux troupes républicaines qui essayaient de l’anéantir, tirait sur tout ce qui pouvait gêner leur fuite. Le prêtre qu’accompagnait une connaissance, se prendra donc ainsi deux balles qui lui seront malheureusement fatales, sur le chemin de l’hôpital de Muyuka où l’on essayait de le conduire. Il faut noter que sur leur quête d’échappatoire, les voyous agissant sous la cape de sécessionnistes ont fait bien d’autres dégâts humains et matériels considérables. Plusieurs personnes ont été au passage transformées en otages pour couvrir leur repli. Des otages que les éléments des Forces de Défense et de Sécurité lancés à leurs trousses réussiront fort heureusement à libérer, neutralisant au passage une bonne grappe d’assaillants.
Il importe de rappeler ici que le samedi 14 juillet dernier, le pasteur Isaac Attoh, de nationalité ghanéenne et officiant pour le Destiny Impact Ministry, une église du courant évangélique, dans la ville de Batibo, région du Nord-Ouest, a été abattu par des hommes armés non-identifiés. Et tout comme le prêtre catholique qui perd sa vie vendredi 20 juillet dernier, l’homme de Dieu venu d’Afrique de l’Ouest était un fervent partisan de la paix et de l’harmonie entre les peuples, de l’unité des cœurs, ou encore de la recherche d’une solution pacifique à la crise qui perturbe les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest du Cameroun depuis près de deux ans. Un constat affreux qui rajoute de la gravité à un tableau de plus en plus sanglant et hérissé de viols, d’enlèvements et autres dégâts matériels ou encore des rançonnements.
Jusque-là, les séparatistes n’avaient pas osé ôter la vie aux hommes d’églises, qu’ils menaçaient par ailleurs pour leurs prêches, et qu’ils rançonnaient de temps en temps. Les crimes de ces derniers jours viennent donc plus que jamais confirmer, si besoin en était encore, du caractère pernicieux et de l’agenda difficilement prévisible de ces terroristes de bas étage, à la solde d’une machine obscurantiste, lancée toutes sirènes hurlantes contre la souveraineté d’un Etat camerounais qui lui, continue contre monts et vaux, à s’édifier sur les chemins de l’émergence. Et bien au-delà de sa propre destinée, il convient de souligner ici le rôle prépondérant du pays de Paul Biya dans la quête perpétuelle et plus qu’actuelle, de la stabilité socio-sécuritaire, du décollage économique définitif, et d’une orientation politique forte et maîtrisée de la sous-région Afrique Centrale, et du continent africain tout entier.
On peut donc aisément comprendre pourquoi le Cameroun est la cible de tous ces néocolonialistes aux propensions capitalistes exacerbées, nourries par les promesses minières, pétrolifères ou encore gazières de la zone donc il est le pilier et principal leader.