Vidéo d’exactions présumées. Paul Biya constant
Le président de la République vient d’instruire l’ouverture d’une enquête sur une seconde vidéo accusant des soldats camerounais d’exécutions sommaires.
Pierre NGOM
Une autre vidéo vient de faire irruption sur les réseaux sociaux. Diffusée au début du mois d’août, elle montre des hommes armés tirant sur une dizaine de personnes agenouillées face à un mur près de maisons en flammes. Comme à son habitude, Amnesty international a tôt fait d’attribuer ces actes à l’armée camerounaise. Pour l’instant, le gouvernement, pour sa part, «prend acte de son existence». Comme avec la première vidéo, parue en début juillet et qui montrait des hommes en tenue exécutant des femmes et des enfants, une enquête est ouverte. «Conformément et en application des instructions données par le chef de l’Etat, qui consistent à dire que chaque fois qu’une accusation est formulée à l’encontre de nos forces de défense et de sécurité, quelle que soit la raison, que le haut commandement se saisisse de cette accusation, mène des investigations sérieuses au terme desquelles les résultats seront publiés», indique le ministre de la Communication, Issa Tchiroma, dans une interview publiée ce 17 août par le quotidien national Cameroon tribune.
Une enquête est ouverte pour cette deuxième vidéo. Il convient donc d’attendre ses conclusions avant de se livrer à quelques conjectures. Surtout que le président Paul Biya a toujours respecté ses engagements. La dernière preuve en date, c’est publication des conclusions de l’enquête ouverte après la diffusion de la première vidéo mettant en scène des présumés soldats camerounais abattant deux femmes et leurs très jeunes enfants. Mais, il est bon de rappeler aux ONG nationales et internationales que ce n’est pas du fait de leurs rapports haineux que le Cameroun a adopté la politique de tolérance zéro vis-à-vis des cas de violations des droits de l’Homme par des soldats. Cela est tout simplement incontournable pour une opérationnalisation intangible de la défense populaire. Cette doctrine de défense choisie par le Cameroun, repose sur l’existence d’un lien fort entre l’armée et la nation. C’est cela et rien que cela que le haut commandement militaire souhaiter préserver.
Mais aux ONG et autres médias internationaux de nous expliquer pourquoi ce n’est qu’à la veille de l’élection présidentielle qu’ils diffusent ces vidéos qui auraient pourtant été tournées en 2014 et 2016. S’ils étaient de bonne foi, ils auraient depuis remis ces enregistrements au commandement militaire afin que des investigations soient menées. Tout porte donc à croire qu’il existe un agenda caché. Le peuple camerounais doit donc rester vigilant et uni derrière son chef pour relever les défis de développement du pays.