Nord-Ouest et Sud-Ouest. Les temps sont durs pour les terroristes sécessionnistes
Visiblement ravitaillés de l’extérieur, les terroristes sécessionnistes ont multiplié ces derniers temps des opérations de type militaire, en procédant par des embuscades, des coups de main et des représailles sur les populations qui n’ont pas obtempéré à leur intégration forcée. Cette nouvelle situation a provoqué une redoutable montée en puissance des forces de défense.
André BAYIHA NJIP
Raids, recrutements forcés, modes opératoires strictement militaires ; l’on constate que les ambazoniens ont une stratégie et probablement des conseillers militaires étrangers. Déjà, l’armement et les munitions qui sont saisis tous les jours prouvent que l’apport étranger dans ce mouvement est organisé et que les lignes logistiques sont bien plus rodées que l’on ne pense. L’erreur à ne pas commettre dans l’analyse de ces forces, est de les classer comme un simple mouvement irrédentiste et d’admettre que cette guerre est au niveau insurrectionnel seulement. Les forces de défense camerounaises neutralisent chaque jour ces combattants, traqués à travers la jungle, et aux lendemains, de nouveaux combattants resurgissent.
A bien observer, la logistique des combattants sécessionnistes ne provient pas seulement des contributions de la diaspora basée dans les pays occidentaux. En somme, il s’agit d’un mouvement de déstabilisation du Cameroun, soutenu par de puissants lobbys qui maîtrisent parfaitement les circuits d’achat d’armes prenant des destinations douteuses, via les pays africains. Au-delà de s’appeler de l’ingérence, ces méthodes qui participent de la privatisation de la guerre connue en Afrique dans les registres des nouvelles influences, instaurent un diktat dont les profondes aspirations sont loin d’être altruistes. Ces aspirations sont à priori prédatrices et il est très probable que les pantins qui leur servent de points d’attache locaux, ont déjà livré les supposées richesses des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest aux compagnies et sociétés qui fournissent en ce moment le nerf de la guerre.
Le complot va plus loin, parce qu’il intègre aussi des acolytes au rang desquels l’on situe en premières lignes, les organisations non gouvernementales, les médias, les activistes et influenceurs cybernétiques. C’est la nouvelle forme d’impérialisme qui intègre en dernier lieu certains États qui dans le procédé, servent de cosmétique ou de caution morale, au nom de la communauté internationale.
Les forces de défense camerounaises ont fort à faire, heureusement, elles excellent dans l’adaptation polymorphique. Elles ont su associer le combat technologique au combat rustique, et malgré le fait que les combattants sécessionnistes ont tendance à durer dans un environnement agressif, ces soldats qui ont surpris finalement par leur résilience et leur capacité à s’engager sur plusieurs fronts, ont opté pour des mesures appropriées face à la gradation de la menace. D’un autre côté, ces forces multiplient des actions civilo-militaires pour provoquer une meilleure adhésion des populations, tout en portant un niveau de coercition élevé en guise de dissuasion. D’après nos enquêtes, plusieurs sécessionnistes ont d’ores et déjà changé de cap pour revenir vers le droit chemin.
Ce qui est incompréhensible dans cette guerre est l’indifférence des candidats de l’opposition sur la question sécuritaire. Aucun n’en fait cas dans sa campagne et le dénominateur commun est l’injure publique. Quant à leur projet de société, il sonne creux et c’est peut-être bien ce qui empêche qu’il y ait une possibilité d’alliance constructive.