Incitations à l’investissement privé. Une autre grande réalisation de Paul Biya
En cinq ans, le pays a obtenu près de 3500 milliards de francs CFA d’engagements d’investissements grâce aux mesures mises en place par le chef de l’Etat depuis 2013.
Pierre NGOM
Le 16 août dernier, le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt) a procédé à la pose de la première pierre du chantier de construction de la toute première usine de fabrication des bouteilles à gaz en polymère et en composite d’Afrique. D’un coût d’investissements de 35 milliards de francs CFA, l’usine va créer 600 emplois décents et produit chaque année, dès le 20 septembre 2020, plus de 350 000 bouteilles à gaz. Ce projet, qui va permettre au Cameroun de faire un saut technologique important dans ce secteur, n’aurait certainement jamais vu le jour si le président de la République, visionnaire, n’avait pas mise en place une politique d’incitations à l’investissement privé.
En effet, selon des sources proches de la société Akeno SA, qui porte le projet, la rentabilité de cet investissement a en effet augmenté avec les exonérations fiscales obtenues des autorités camerounaises. En mars 2017, après avoir rempli certains préalables, une convention d’exonération fiscalo-douanière de près de 10 milliards de francs CFA a été signée avec le gouvernement grâce à l’Agence de Promotion des investissements (API). L’initiative bénéficie donc de tous les avantages de la loi de 2013 portant les incitations à l’investissement privé. Si ces avantages sont limités dans le temps, le projet pourrait bénéficier dans le long terme, des exonérations fiscales prévues dans l’Accord de partenariat économique signé entre le Cameroun et l’Union européenne.
Selon les chiffres de l’API, à ce jour, ce sont 157 projets privés qui ont bénéficié des conventions d’exonérations. Le volume global d’engagements d’investissements pris dans le cadre de ces contrats s’élève à plus de 3424,65 milliards de francs CFA. Soit une moyenne de de près de 1 000 milliards chaque année. Un volume important de ces promesses d’investissements est contracté par des entreprises étrangères. À l’API, on cite notamment Olam, Cimaf, Medcem, Mira, Lanabio Cosmetics, Biocam Oncology Center, Carrefour, EDF, Actis. A en croire la même source, les emplois directs escomptés dépassent 55 milles emplois directs.
L’Api devrait d’ailleurs monter en puissance en matière d’accompagnement des investisseurs souhaitant s’installer au Cameroun. Deux textes lui donnent désormais plus de marge de manœuvres. Il y a le décret présidentiel du 18 avril 2017 qui modifie et complète celui du 1er septembre 2015 portant organisation et fonctionnement de l’Agence de promotion des investissements et la loi du 12 juillet 2017 modifiant et complétant certaines dispositions de celle du 18 avril 2013 sur les incitations à l’investissement privé. On peut donc logiment s’attendre à voir les investissements privés s’envoler.