Maintien de la Paix en Centrafrique. Un nouveau bataillon camerounais déployé
Ce sera le cinquième chez nos voisins en crise, sous la houlette des Nations Unies. Malgré les campagnes de dénigrement, cette armée reste toujours autant sollicitée.
Charles ABEGA
Ils seront plus d’un millier à quitter leur terre d’origine et leurs familles pour risquer leurs vies une fois de plus sur un théâtre de guerre. Cette fois, c’est la République Centrafricaine qui connaît de graves bouleversements sociopolitiques et sécuritaires depuis 2013, qui bénéficiera du professionnalisme de l’armée camerounaise. La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République Centrafricaine est principalement alimentée par les troupes armées venant des Etats de l’Union Africaine et majoritairement des pays du bloc Afrique Centrale. Et pour cette autre équipée, les Camerounais seront encore une fois les plus nombreux. Les principales missions qui attendent nos compatriotes sont la sensibilisation des populations dans les langues locales dans le cadre de la communication de proximité, les escortes de convois, la gestion des check points, la sécurisation des hautes personnalités, la délivrance des otages, pour ne citer que les principales. Comme postes de commandement, les Camerounais seront à Bosangoua, Pawa, Nana Bakassa et Bozoum. Ces soldats qui quittent le Cameroun sortent de trois mois intenses de formation et de mise à niveau par rapport à la réalité qui les attend sur le terrain. Cette nouvelle sollicitation des éléments des Forces de Défense et de Sécurité par les Nations Unies, conforte nettement la qualité de cette armée, malgré les campagnes de dénigrement orchestrées par de lugubres acteurs aux agendas viscéralement funestes.
A travers cette Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en Centrafrique, l’ONU s’est donnée pour missions principales protection des civils ; la protection du personnel, des installations et du matériel des Nations Unies, et garantie de la sécurité et de la liberté de circulation du personnel des Nations Unies et des personnels associés ; l’appui au processus politique et aux éléments indispensables à la transition, comme le rétablissement de l’autorité de l’État et son extension à l’ensemble du territoire ; la création de conditions propices à l’acheminement d’une aide humanitaire de principe et au rapatriement volontaire et durable des personnes déplacées et des réfugiés en toute sécurité ; la promotion et la protection des droits de l’homme ; la promotion d’un dialogue national, de la médiation et de la réconciliation à tous les niveaux ; et l’appui au désarmement, à la démobilisation et à la réintégration des anciens éléments armés, une attention particulière devant être portée aux enfants ; le rapatriement des éléments étrangers et l’exécution de programmes de réduction des violences communautaires.
Parmi les tâches supplémentaires qui devraient être inscrites dans le mandat de l’opération, on mentionnera : l’appui à l’organisation et à la tenue d’élections ; l’appui à la réforme du secteur de la sécurité ; l’appui aux institutions policières, judiciaires et pénitentiaires, afin de rétablir le système de justice pénale ; la lutte antimines, le contrôle du trafic d’armes et de munitions et la gestion des stocks.