CAN 2019. Agitation sans conséquence sur l’organisation
Des propos attribués au président Ahmad Ahmad de la CAF ont encore semé du doute dans quelques esprits, pourtant…
Charles ABEGA
Selon une certaine presse bien motivée, il se poserait encore des problèmes sur la destination finale de la 32e Coupe d’Afrique des Nations de Football. Et les propos qui auraient été avancés par Ahmad Ahmad ce mardi sur Kwese Sports, ne sont pas pour déconstruire cette logique qui vise depuis plus d’un an à discréditer le potentiel qui est celui du Cameroun. Dans un premier temps, ils ont mis en avant le manque d’infrastructures sportives et hôtelières adéquates, ou alors une livraison très hypothétique des chantiers en cours d’exécution, ou encore tout récemment, le climat sécuritaire qui connaîtrait un pourrissement intégral. Or, après le passage au pays en juillet dernier de la dernière mission d’inspection CAF, les avis ont connu une décrispation considérable. Tous les inspecteurs présents ont exprimé leur étonnement après chaque contact visuel avec les faits sur le terrain, marqués par l’avancement impressionnant des travaux qui ont atteint un taux d’avancement général de plus de 70%.
La première CAN à 24 aura donc bel et bien lieu au Cameroun malgré les détracteurs qui s’évertuent encore, malgré la réalité fortement dissuasive, de saper les efforts d’un pays noble et au passé sportif plus que glorieux. L’argument de l’insécurité due à la crise anglophone et aux exactions de Boko Haram dans le Grand Nord a depuis longtemps été mis en échec, par la sanctuarisation progressive et effective de toutes les zones crisogènes. La nébuleuse terroriste n’existe plus que par légères fulgurances dans de rares localités, et les bandes armées évoluant sous le sceau de la lutte indépendantiste dans le Sud-Ouest et le Nord-Ouest sont neutralisées, aujourd’hui combattues par les populations même pour lesquelles elles prétendent se battre. Le peuple a compris que les ennemis de la République sont nombreux en son sein, et qu’il faut faire front.
Des lunatiques partent même à ce jour d’une probable aggravation de la situation sécuritaire et sociopolitique avec les prochaines élections présidentielles d’octobre, pour inviter au retrait par la CAF de l’organisation de cette grande fête au Cameroun. Il est question de surmotiver l’instance faîtière du football africain dans cette optique, même par de faux montages. Malheureusement pour eux, la réalité est toute autre et même l’Assemblée générale extraordinaire du 30 septembre prochain n’y pourra rien, parce que le Cameroun a tout pour l’organisation d’une fête à la hauteur des attentes, tout pour relever le challenge.