De la désinformation au triomphe de vérité
Les perceptions changent au fil des assassinats, des viols, des arnaques et prises en otage d’une population qui a peur et qui paye un lourd tribut à cause de l’insécurité propagée par les terroristes se faisant appeler « Ambazoniens ». La dure réalité s’impose ; un groupe de drogués manipulés par des acteurs tapis dans l’ombre détruit irrésistiblement deux belles régions du Cameroun au potentiel énorme !
Baleba Jacques Didier
Comment la communauté internationale a joué au chat et à la souris ?
Le Sud-Ouest, grâce à son sol volcanique est un endroit propice pour l’agriculture. C’est également la capitale de l’industrie pétrolière au Cameroun, sans oublier son vaste potentiel touristique. Mais le Sud-Ouest est aussi, avec principalement les villes de Buea et Limbe, la « Silicone valley » du Cameroun, villes qui ont connu un développement exponentiel de startups. Cette activité qui devenait très rentable est réduite aujourd’hui à néant, tout comme les activités agropastorales du Nord-Ouest, qui subissent le diktat de la folle aventure meurtrière de quelques irrédentistes qui veulent assujettir tous les habitants des deux régions à leur escalade autant insensée que criminelle. Les leaders du Consortium de la société civile qui au départ étaient l’amorce du mouvement irrédentiste ont depuis pris la poudre d’escampette et sont portés disparus. Ils ne sont plus certainement capables de regarder la vérité en face, celle des monstres qu’ils ont créés et légitimés hier comme la branche armée et opérationnelle de leurs revendications, alors qu’ils avaient obtenu toutes les concessions du gouvernement au cours des différentes concertations.
L’escalade s’était alors installée dans un cycle infernal. L’on se souvient qu’à cette époque, le gouvernement camerounais était taxé de paranoïaque quand il s’agissait de dénoncer les actes perpétrés par ces irrédentistes. Plusieurs procès en direction de l’armée camerounaise fusaient pour aboutir à une condamnation du Conseil de Sécurité et une prise en main du problème dit anglophone, par l’Organisation des Nations Unies. L’on se souvient également des allégations d’Amnesty International et autres think thank se fondant en démonstrations vaseuses et objecteurs de conscience pour acculer l’action gouvernementale pourtant intransigeante sur le respect de la Constitution du Cameroun. Les irrédentistes ont eu la grosse tête, car soutenus par certains acteurs de poids, et ont excellé dans ce qu’ils savaient faire le mieux c’est-à-dire, le terrorisme, la violence, le viol, les assassinats, l’extorsion des villageois, et par-dessus le marché, la désinformation…La communauté internationale a mordu à l’hameçon, fermant les yeux sur l’école buissonnière imposée aux enfants depuis deux ans, l’assassinat des personnels de santé, l’agression des convois humanitaires envoyés par le gouvernement et tous les autres camerounais solidaires de leurs frères. Cela, l’attachée de l’ONU au Cameroun a démenti les accusations des terroristes qui ont eu jusqu’alors, la capacité de transposer la victime en bourreau. Toutefois, l’infamie ne pouvait pas durer plus longtemps.
Il n’est pas tard, mais il faut bouger et sauver les enfants
Des employés de la CDC, une société locale, mutilés parce qu’allant au travail, des médecins défigurés par les balles en furie, les élites du Sud-Ouest, qui, grâce à l’exceptionnel courage du maire de Buea ont décidé de faire quelque chose, les forces de défense qui continuent avec professionnalisme, de maintenir la paix et d’apporter leur aide multiforme à la souffrance des populations, en participant à la distribution des produits de première nécessité, des membres d’une chorale qui chantent patriotiquement l’hymne du Cameroun sur le sommet du Mont-Cameroun, confessant leur appartenance à l’Etat unitaire ; l’horizon s’éclaircit et il faudrait que le mouvement s’amplifie et contamine également l’élite du Nord-Ouest encore endormie. Quel sens donner au communiqué du gouvernement intérimaire de l’imaginaire Ambazonie, lorsque ses membres mettent parents et enfants devant la responsabilité de commencer l’école, cela, à leurs risques et périls pour amorcer une troisième année blanche que la violence voudrait conduire ? Et que font les organisations internationales devant cette infamie de plus ? L’abjection a atteint ses limites et maintenant, il s’agit de la conquête de la liberté de ces enfants qui ont des droits, comme celui d’aller à l’école, surtout que les cadres du mouvement qui se pavanent à l’étranger, ne manquent pas d’entourer de délicates attentions leur progéniture. Jusqu’à quand la communauté internationale restera muette devant ce crime contre l’humanité ?