Infrastructures. Les bons points sur l’avancement des chantiers routiers
En investissant massivement dans la construction et l’entretien du réseau routier national, le Cameroun compte tourner la page aux nids de poule.
Olivier BOKALE
Le Cameroun tient à se doter d’un réseau routier dépourvu dense et fiable. L’atteinte de cet objectif passe par la bonne exécution des chantiers routiers en cours de réalisation à travers le pays. Mais sur le terrain cela n’est pas une mince affaire. Car si dans plusieurs chantiers routiers les travaux se déroulent sans encombre au Cameroun, d’autres se heurtent à divers obstacles qui freinent leur progression. Toutefois, dans la ville de Douala les résultats semblent satisfaisants. En tout cas, le point des travaux permet de constater que ça circule par exemple déjà avec fluidité à l’entrée Est de la ville de Douala. Une deuxième phase permettra d’élargir la chaussée jusqu’au pont de la Dibamba. La mobilité est également rendue plus aisée au niveau de l’entrée Ouest de la capitale économique avec une route élargie sur 13 kilomètres. Quant au deuxième pont sur le Wouri, il est déjà ouvert à la circulation, mais des travaux complémentaires doivent encore être accomplis.
Des bons points sont également engrangés sur la route Bamenda- Batibo-Kumba, ouverte à la circulation depuis 2016. Cet axe facilite les échanges entre le Cameroun et le Nigeria voisin. En plus de désenclaver la zone, la visée est identique pour la route Kumba-Mamfe (150 Km) dont les travaux sont achevés depuis mars 2018.
En matière des chantiers autoroutiers, le gouvernement peut tirer satisfaction de l’axe Kribi-Lolabé. Longue de 38,5 Km, cette autoroute est la principale voie de desserte du port en eau profonde de Kribi et constitue la première phase du projet de construction de l’autoroute Kribi-Edea. Une fois terminée, cette voie permettra de faciliter l’accès au complexe industrialo-portuaire et contenir la hausse du trafic de fret. Même si l’autoroute Yaoundé-Douala ne suit pas le même rythme dans son évolution, il convient de reconnaitre que son évolution donne à espérer. La première phase du projet porte sur un linéaire de 68,3 Km. Lancée en 2014 cette phase présente déjà un taux de réalisation de 60%. Il reste encore à construire des raccordements au réseau urbain de Yaoundé. Des études de faisabilité pour la phase 2 (136 Km) sont par ailleurs déjà disponibles.
Actuellement, il s’exécute également un projet de désenclavement des bassins agricoles de l’Ouest. Les travaux s’étendent sur un linéaire de 217 Km. Le premier lot de 110 Km concerne l’axe Baleveng-Bangang-Batcham- Mbouda-Galim et les bretelles Mbouda-Bamesso-Galim, Balessing-Batcham et Mbouda-Ngouaya-Bati. Le deuxième lot de 107 Km relie quant à lui les villages Galim et Bamendjing aux villes de Foumbot et Bangangté. Le chantier devrait être livré en fin 2019. Pour le reste, les travaux de réhabilitation de la route Mora-Dabanga-Kousseri (205 Km) ont repris le 1er mars dernier, dans un contexte d’insécurité, du fait de la guerre contre Boko Haram. Des travaux de réhabilitation sont également en cours sur l’axe Ngaoundéré-Garoua (162 Km).