Passer à l’offensive ! La nouvelle stratégie des Forces de Défense
Certains fervents fanatiques de la cause ambazonienne commencent à se poser des questions essentielles, sortis de leur léthargie soporifique. Les hésitations s’emparent également des combattants qui voient la vérité se dévoiler comme dans un rêve.
Didier BALEBA
La patience ayant des limites, les stratèges militaires semblent avoir changé de cap suite à la cécité tenace des combattants sécessionnistes. C’est à l’emporte-pièce que ces combattants s’organisent sur le terrain, usant de perfidie. Mais ce modus operandi ne donne plus de résultats, les forces de défense camerounaises s’étant déjà accoutumées à cette tactique. Les affrontements se payent cash avec des ambazoniens déroutés à toutes les tentatives d’embuscade. Dotées de moyens technologiques avancés, les forces de défense camerounaises, comme pendant la guerre contre Boko Haram, ont su allier combats rustiques et technoguerre. C’est dans les bases retirés de la jungle que des expéditions de commandos s’engouffrent désormais pour cueillir des groupes entiers de combattants. Les instigateurs tels que Tapang Ivo sont tout de même d’un culot répugnant. Pendant que ces combattants vont au suicide et qu’il ne se dessine plus qu’une défaite assurée, les scribes dont la lâcheté nourrit la ruse, bien planqués dans leurs châteaux de cartes, invectivent au maximum pour motiver des combattants qui font défection les uns après les autres.
Dimanche dernier, un combattant a fait circuler une déclaration sur WhatsApp, appelant les combattants à déposer les armes devant cette supercherie organisée par des malfrats qui bien installés dans les pays occidentaux, ont capitalisé une guerre par procuration pour se faire de l’argent, alors qu’ils se la coulent douce avec leur famille au chaud, et leurs enfants inscrits dans les meilleures écoles, cela, sur le dos d’une cause dont ils n’ont que trop récolté les dividendes. Ce combattant faisait par ailleurs le bilan des opérations, reconnaissant que les ambazoniens n’avaient aucune chance. Tapang Ivo, astucieux et opportuniste comme les autres seigneurs de la guerre et sentant le filon lui échapper, s’est remis à brailler dans le ton du brigand dépossédé. Quelques rudiments de sémiologie permettent de lire sur le leader terroriste, des rictus de peur, car la fin est proche.
Le bilan est lourd. Sur le plan économique, le GICAM, groupe patronal camerounais, estime à plusieurs centaines de milliards, les pertes consécutives à cette crise. Les commerçants de Douala ressentent ces conséquences de plein fouet. Les activités agropastorales sont systématiquement à l’arrêt et le formidable tissu agroindustriel de cette région est en déliquescence. L’enjeu en valait-il la chandelle ?
Enfin, des questions intelligentes se posent. Plusieurs milliers de déplacés se trouvent dans les autres villes où ils sont accueillis, non seulement par les populations originaires du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais également par les autres populations dans la logique séculaire du vivre ensemble. Aucun regard de différence n’est braqué sur eux, une belle leçon de l’unité nationale au contraire faite à l’endroit de ceux qui croyaient que la très imaginaire ambazonie était un eldorado. Les voilà désormais protégés par leurs frères et sœurs des huit autres régions du Cameroun. Si la leçon est apprise, il est toujours temps de reculer, car les forces de défense ont désormais le regard des mauvais jours et semblent être passées à autre chose. La question brûlante ; qui payera la facture ? Les pays qui ont couvé cette grossière entreprise interlope ? Le Cameroun et ses contribuables, ou le Saint-Esprit ?
Les coupables sont connus : l’ingérence, l’égoïsme et la prédation.