Bonne gouvernance. Un nouveau souffle au Minfi
Après sa nomination au Ministère des Finances le 2 mars 2018, Louis Paul Motaze imprime progressivement sa marque. Plus de transparence, de célérité dans le traitement des dossiers, et une lutte acerbe contre la corruption et les mauvaises pratiques administratives qui tendent à prendre racine dans ce département ministériel.
Charles ABEGA
Alors même que certains se croyaient désormais inamovibles et donc devenus incontournables dans le fonctionnement de l’énorme structure ministérielle, le nouveau chef de département vient de réussir le pari de secouer la maison de la manière la plus forte par des nominations. Quinze ans que cela ne s’était pas produit dans la maison ! Le décret signé du Chef de l’Etat en ce 19 septembre vient tout simplement conforter les signaux envoyés par Louis Paul Motaze quelques jours après sa prise de fonction à la tête du Minfi. Il s’offusquait déjà du fait que « de nombreux postes, stratégiques pour certains, ne soient pas pourvus en personnels ». Il allait donc dans l’immédiat instruire à Gilbert Didier Edoa, Secrétaire général, de lui faire des propositions de remaniement, à tous les niveaux de la mégastructure. Les mouvements survenus cette semaine seraient donc une résultante quasi naturelle de la démarche ainsi initiée.
Le décret n°2018/8135 du 19 septembre 2018 portant nomination de responsables au Ministère des Finances concernent donc notamment le Cabinet du ministre, l’Inspection Générale et le Secrétariat Général dudit ministère. Désormais, les quatre Conseillers Techniques sont : Constant Metou’ou Amvela ; Serge Julien Abouem A Boull ; Isaac Richard Ngolle V ; Nyinying Moses Nyinchia.
À l’analyse, la nomination de ces nouveaux responsables traduit la volonté de Louis Paul Motaze de faire appliquer le nouvel organigramme publié en 2013, à la suite de l’éclatement du ministère de l’Economie et des Finances en deux entités distinctes. Un nouvel organigramme qui faisait donc du Minfi une entité à part entière avec des directions et des services spécifiques. Par ailleurs, il convient de dire que l’acte posé par le ministre Motaze participe de la nécessité de toujours entretenir une dynamique nouvelle avec l’apport de nouveaux regards, de nouvelles contributions, dans la gestion de la chose publique. Ceci, sans oublier le souci en matière de gestion des ressources humaines, de l’autre dynamique à apporter aux carrières professionnelles des personnels qui, après un certain temps à une station, méritent d’être confrontés à de nouveaux challenges, méritent d’être promus vers de nouveaux postes de productions, avec plus d’excitation.
Or, au Ministère des Finances, au regard de la préciosité et de la masse du travail qui y est abattu, il est précieux de garder éveillée et animée la ressource humaine disponible, pour plus d’efficacité.