Nord-Ouest/Sud-Ouest. Les sécessionnistes aux abois
Face à la montée en puissance du feu des Forces de Défense et Sécurité, les défections se multiplient dans les rangs des terroristes irrédentistes. Les autorités assurent d’ailleurs que les élections vont se dérouler dans cette partie du pays en toute sécurité.
Pierre NGOM
Des inquiétudes continuent d’habiter certains quant à la possibilité de faire campagne et de ternir les élections présidentielles du 7 octobre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ceux qui expriment ces craintes ne sont ne sont certainement pas au fait des évolutions des opérations sur le front de la lutte contre les terroristes sécessionnistes. Après avoir passé de longs mois à réagir aux attaques des groupes armés séparatistes, les Forces de Défense et de Sécurité sont passées à l’offensive. C’est dans les bases retirés de la jungle que des commandos vont désormais chercher les groupes armés séparatistes. Ces dernières semaines, un nombre import de ces bases ont été détruites.
« Après analyse nous pouvons dire que la situation est sous contrôle », assure d’ailleurs ce matin au poste nationale de CRTV, le ministre de l’Administration territoriale (Minat). « Je confirme que plusieurs terroristes ont déjà déposé les armes. Ils sont plusieurs qui l’ont fait volontairement », ajoute Paul Atanga Nji appelant les autres combattants à faire de même. « Nous leur avons transmis ce message dès le départ : ils n’ont pas les moyens de combattre un État », indique-t-il. Au regard de ces résultats obtenus sur le terrain, le Minat est donc aise d’affirmer qu’« Il y aura vote dans tout le Cameroun. Donc, il n’y a pas de raison que le Nord-ouest soit absent ».
Le gouvernement a par ailleurs pris des dispositions nécessaires pour que la campagne se déroule sans perturbation sur toute l’étendue du territoire national. En guise de garanti, malgré des pseudos menaces formulées par des séparatistes, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC, parti au pouvoir), a lancé sa campagne à Bamenda, capitale de la région du Nord-Ouest. Preuve que la situation est maitrisée sur le terrain, le RDPC promet même de mener une campagne de proximité dans le Nord-Ouest. « Nous avons invité nos militants à faire du porte-à-porte lors de cette campagne pour faire comprendre aux populations que ce n’est qu’avec Paul Biya au pouvoir que la paix va totalement revenir dans leur région ».
Dans sa profession de foi, le président sortant, candidat à sa propre succession, s’est d’ailleurs engagé pour les sept prochaines années, de continuer à consolider la paix. « La paix est le premier terme de la devise de notre pays. C’est aussi l’un de nos principaux défis. Face aux menaces récurrentes qui pèsent sur la paix, nous devons tout faire pour la préserver », invite le candidat du RDPC à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018.