Présidentielle 2018. La victoire pour l’opposition ou le chaos ?
On parle de démocratie ? De choix libre du peuple ? Il y a apparemment un réel souci dans le contexte actuel du Cameroun. Le MRC du candidat Kamto lui, a décidé de faire recours à une stratégie de communication bien peu orthodoxe, pour faire pencher les votes en sa faveur, conditionnant psychologiquement l’électorat.
Charles ABEGA
Si le RDPC au pouvoir et son champion Paul Biya ont choisi une campagne de proximité et notamment l’approche du « porte-à-porte », d’autres ont opté pour d’autres communications médias et hors-médias, afin de gagner la part d’électorat la plus confortable. Une chose tout de même qui dénote au bout de cette campagne électorale qui touche à sa fin, c’est la déclaration de Paul Eric Kinguè, ancien maire RDPC ayant séjourné à la prison de New-Bell à Douala pour malversations financières, et aujourd’hui dans les rangs du MRC de Maurice Kamto à qui il fait office de directeur de campagne. En effet, dans une publication rendue officielle sur les réseaux sociaux en fin de matinée, Paul Eric Kinguè a clairement précisé que les partisans du candidat Kamto étaient prêts à descendre dans la rue pour un coup de force au cas où le candidat Paul Biya était proclamé vainqueur après l’élection présidentielle de dimanche 7 octobre prochain.
Ainsi donc, malgré les sondages et leurs résultats qui donnent largement vainqueur le candidat-président, Paul Eric Kinguè et visiblement en accord avec son candidat, invite à des manifestations bruyantes dans les rues et places publiques de la République, en cas de victoire de Paul Biya car, il serait temps que le Cameroun selon lui, aujourd’hui plus que jamais, passe radicalement à autre chose. Cette fois « ça passe ou ça casse », selon ses déclarations.
Il faut noter que le MRC et une autre frange de l’opposition sont de ceux pour qui les sondages ne seraient alors que trucage et manipulation, orchestrées par le parti au pouvoir, en vue de guider l’électorat vers son candidat. Notons tout de même que dans les diverses enquêtes pré électorales entreprises par différents cabinets et organes spécialisés, le candidat Kamto vient bien au-delà de la seconde place dans les intentions de votes, loin derrière Paul Biya et menacé par Cabral Libii et Joshua Osih.
Heureusement pour le Cameroun que le peuple, suffisamment avisé, s’exprime à travers plusieurs tribunes, démontrant d’une maturité à toute épreuve, et disant tout leur désir de continuer de construire son pays dans la paix et la stabilité.