Paul Biya, encore 7 ans !
Il n’a fait qu’écouter la voix de son peuple, en acceptant encore de servir son pays à un moment délicat où les aversions viennent de partout et où le Cameroun tant convoité par des prédateurs a besoin plus que jamais d’unité nationale pour répondre aux nombreux enjeux et défis qui l’interpellent. Homme d’Etat respecté de ses pairs, il ne fait pas l’unanimité des médias occidentaux qui lui reprochent sa boulimie du pouvoir. Au fond, il s’agit plus d’un patriotisme à servir et réussir une transition heureuse pour ce pays de promesses.
Didier BALEBA
À analyser le nombre d’années passés au pouvoir et le nombre de mandats qu’il a accumulés, l’on pourrait converger vers les positions d’une certaine presse qui n’est pas fatiguée de rappeler pour désigner l’homme, sa longévité au pouvoir et son âge, avant son nom et son prénom. Une rhétorique qui commence à agacer et qui démontre en toute logique, un acharnement de mauvais aloi. Sur le plan du droit, la candidature du président Paul Biya était conforme à la constitution. D’après celle-ci, il peut en effet se présenter autant de fois qu’il le désire, si l’envie l’habite encore, et s’il dispose d’atouts pertinents par rapport à d’autres candidats. Le seul déterminant est le peuple qui l’élit au suffrage universel grâce à une élection à un tour. Si les candidats qui se sont engagés à cette présidentielle en avaient les moyens, ils devraient passer alors par la voie royale des urnes. Cette fois, le candidat du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais avait huit adversaires qui ont passé le clair de leur temps à unir leurs forces pour laminer le président sortant, l’acculer de commentaires désobligeants sans aucune retenue, ni aucun respect d’une sagesse qui émane naturellement de l’homme, dont veulent profiter aujourd’hui, bon nombre de jeunes chefs d’Etat qui ne manquent pas de le consulter en cas de besoin. C’est cette richesse contenue dans l’humilité d’un homme affable de nature et pondéré au propos, que les Camerounais, pour un nombre infime mais bruyants, croient devoir apostropher sans le tact des coutumes africaines respectant le sage, encore moins d’un technocrate rompu à la haute administration. Mais le verdict est tombé, dans une multitude d’embûches, la première étant celle de savoir si le président Paul Biya allait encore céder à l’appel du peuple ; la deuxième, celle de pouvoir organiser des élections libres et transparentes au cœur d’une campagne très chaude et hyper médiatisée. Toutes ces embûches ont habilement été surmontées quand est venu le vote des candidats par les électeurs, certains ambitionnant le magistère au regard de leur jeunesse, d’autres au regard de leur technocratie d’après-eux pointue, d’autres en bonimenteurs exhibant une virginité politique.
À coup d’injures et de débats sulfureux et houleux, et au terme d’une campagne longue et courte en même temps, les élections se sont déroulées au cours de la journée du dimanche en date du 7 octobre 2018. Avant cela, le président Paul Biya n’a eu dans ses propos, aucun mot déplacé, aucune riposte proportionnelle à l’invective hargneuse des autres candidats, mais juste un message clinique d’amour et d’unité qu’il souhaite pour son peuple, un message qui a fait le point global de notre développement dans un contexte difficile, pour regarder vers un avenir que l’on n’a pas le droit de compromettre, au regard de notre potentiel. Un message d’apaisement, dont le timbre connaît le diapason de l’expérience et la compréhension de notre faiblesse. Il a proposé la résilience, à la fougue puérile. Les Camerounais l’ont choisi, après des élections bien organisées et qui se sont déroulées sans couac, dégoûtant les prédicteurs de mauvaises nouvelles qui, à l’expérience, sont plutôt des acteurs de cataclysmes que de mauvais prophètes, cachés dans les méandres de l’hypocrisie et de la haine. Ces mêmes médias à la rhétorique moqueuse et exaspérante sont confus aujourd’hui, et Paul Biya, au service de son peuple, n’a d’yeux que pour la lourde tâche qui l’attend encore sept années, avec compassion pour ceux qui l’aiment et qui ne l’aiment pas. Les décomptes des voix se sont faits au grand jour, et les totaux peuvent être additionnés pour savoir que l’expérience a encore parlé. Mais obéissant aux lois de ce pays, nous nous gardons de donner toute tendance, pour fêter dans deux semaines, la force de l’expérience, au grand dam de détracteurs, en panne de solution.