Processus électoral. Le dispositif sécuritaire en éveil
La bonne tenue du scrutin de dimanche dernier a été marquée par la forte mobilisation et le professionnalisme des forces de sécurité et de défense.
Aziz ABDELAZIZ
La grande muette. Une désignation et une réputation qui lui vont si bien. Les forces de défense et de sécurité, puisqu’il s’agit d’elles, ont une fois de plus fait honneur au professionnalisme, à la discrétion et à l’efficacité qui les caractérisent. L’information circulant moins rapidement que la rumeur, elle n’est pas passée en boucle dans les grandes chaînes de télévision et sur les réseaux sociaux. Dimanche dernier, alors que les bureaux de vote de la ville de Bamenda sont encore fermés, quatre séditieux terroristes sont tombés dans les mailles du filet déployé par les forces de défense. Leur dessein funeste de perturber le déroulement la journée électorale dans le chef-lieu de la région du Nord-Ouest sera stoppé net au lieudit « Hospital Round About ». Le nommé « Gelezi », chef de la branche « ambazonie de la Mezam » et trois de ses acolytes y seront abattus.
Un état d’alerte des forces de sécurité et de défense observé depuis plusieurs mois déjà, qui a permis le bon déroulement de la présidentielle sur l’ensemble du territoire. Une veille à laquelle n’ont pas dérogé les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, théâtre de lâches assauts des sécessionnistes ambazoniens. L’armée, la police et la gendarmerie sur le qui-vive ont veillé au grain pour permettre aux électeurs d’exercer leur devoir citoyen. Une synergie d’action respectueuse des recommandations formulées au terme de la réunion spéciale d’évaluation sécuritaire présidée le 13 août dernier par Joseph Beti Assomo, ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense. Sur hautes instructions du chef de l’Etat, chef des armées, il avait été demandé au MINDEF de proposer des mesures à mettre en œuvre afin de garantir le bon déroulement du scrutin.
Un travail de prévision qui a accouché un plan de couverture sécuritaire couvrant l’ensemble des opérations du processus électoral. Ainsi, on a pu noter la collaboration entre Elections Cameroon (Elecam) et l’armée. Singulièrement en ce qui concerne, le transport des kits électoraux sans incident jusqu’au tréfonds de l’arrière-pays. Le jour du scrutin, sur terre comme dans les airs, les forces de défense se sont déployées pour assurer l’intégrité du vote et sa viabilité. Citoyens à part entière, les hommes en tenue se sont aussi montré leur sens du devoir en exprimant valablement leurs suffrages.