Des injures inacceptables contre l’Armée camerounaise
L’élection présidentielle vient de situer le Cameroun sur le piédestal de sa démocratie comme vue par ce pays, originale, et qui a le mérite d’être sincère et de jouer à fond le jeu de la liberté. Cette liberté a également dévoilé le jeu secret de certains acteurs qui puisent leur stratégie dans les labyrinthes des services clandestins.
Didier BALEBA
Il faudrait lire le livre de Gene Sharp de l’Institut Albert Einstein « de la dictature à la démocratie », pour comparer les procédés qui y sont proposés pour déstabiliser les régimes et observer une analogie avec les procédés utilisés pour la déstabilisation de certains pays africains. Il faudrait être idéaliste pour croire que la démocratie réelle existe même au sein des pays qui s’en réclament la promotion exemplaire. Il circule un manifeste actuellement sur les réseaux sociaux camerounais qui fait allusion aux dix commandements qui vont permettre « le chassement » du président Paul Biya. Un néologisme qui ne fait pourtant pas rire à regarder de près.
Le président Paul Biya, cet homme sage qui vient de battre à plate couture une opposition qui n’a jamais pu se rassembler malgré les efforts manifestement investis par les Etats-Unis via son ambassadeur accrédité au Cameroun, s’est joué en réalité des chancelleries qui ont cru devoir sonner l’arrêt de son itinéraire politique. Ces chancelleries occidentales qu’il n’est point nécessaire de nommer ici, n’attendaient pas le moins du monde que Paul Biya pousserait l’outrecuidance jusqu’à se représenter en 2018. C’est pourquoi Maurice Kamto pris de court, n’a pas préparé les élections, mais plutôt le contentieux qui permettrait de déclencher le plan B, qui est celui de la déstabilisation du Cameroun par la rue, selon les principes qui se trouvent dans le contenu de l’ouvrage de Gene Sharp, dont les phases sont planifiées et doivent se dérouler à partir de dimanche au Cameroun. Les services de renseignement sont en alerte, et il s’agit d’arriver à provoquer l’armée qui sera un rempart à ces mouvements, pour créer l’étincelle qui va déclencher le chambardement. Pour fixer l’armée, cette institution réputée d’être républicaine, il faudrait sérieusement l’acculer et c’est ce qui a été fait par deux candidats ; le président Maurice Kamto qui, après avoir accusé l’armée de commettre des exactions, lui faisait aussi les yeux doux pour qu’elle lui prête allégeance dans son délire de vainqueur de l’élection présidentielle. À ce jeu, il y a également le candidat Josuah Osih qui dans sa plaidoirie devant le Conseil Constitutionnel, est allé dans un réquisitoire acharné contre les forces de défense.
Une posture qui est loin de plaire à l’armée qui par la voie du colonel Didier Badjeck, chef de division de la communication du ministère de la Défense, s’est dite profondément choquée par cette virulence inacceptable, alors qu’à son sens, l’armée n’avait fait que son travail, et rien que son travail, dans un contexte difficile. Ce tropisme autour de l’armée démontre que les forces déstabilisatrices ont bien compris que les forces de défense sont un verrou qu’il faudrait faire sauter par tous les moyens. Mais celles-ci semblent ignorer la mise en garde de plusieurs combattants au sein de la population qui ne les laisseront pas faire, si par extraordinaire, ces forces du mal auraient des adeptes, parce qu’aux dernières nouvelles, les Camerounais devenus matures ont demandé aux meneurs de mettre devant de la troupe du « chassement », d’abord leur progéniture en guise de bonne volonté. Dommage, aux dernières nouvelles, les enfants des meneurs suivent leur cours en ce moment, dans les universités occidentales et procurent aux enfants présents au Cameroun, le droit de les représenter…