Puis il y eut un vainqueur !
Après avoir vidé le contentieux électoral vendredi 19 octobre dernier, le Conseil Constitutionnel a donc proclamé les résultats sans plus attendre ce lundi 22 du même mois.
Charles ABEGA
Sous toutes les latitudes à travers le monde, le processus est le même sinon sensiblement le même, quand on vient à parler de la tenue d’une élection. Et le Cameroun en 2018, n’a pas été en marge des pratiques établies et appliquées en la matière. En dehors du grand bain des candidats supposés, puis confirmés, il y a la convocation du corps électoral et la mise en place de la machine intégrale devant mener à bien l’échéance. Puis ils eurent la période de pré-campagne avant les deux semaines officielles de campagne s’achevant tout juste à la veille même du scrutin. Ils avaient donc tous le temps de voir venir, de sonder, d’apprécier, d’analyser les profils et les situations pour mieux s’y attaquer avec tact et méthode. Pourtant, plusieurs prétendants à la plus haute fonction semblent bien n’y avoir rien compris. L’élection déjà programmée aura bel et bien lieu sauf situation exceptionnelle, alors, il vaudrait mieux saisir chaque seconde ainsi que le moindre espace pour se vendre ou plutôt, tenter de rallier la plus grosse part possible de l’électorat à sa cause. Un électorat qui malheureusement, ne put se contenter que de quelques invectives en direction du candidat Biya, des appels à la sédition, des tentatives de putsch électoral, et autres démarches d’une démocratie misérabiliste.
Puis, vint donc le jour des élections ! Et le peuple qui n’est pas dupe du tout, bien au contraire, fort de son expérience et du haut de sa maturité, s’est dirigé vers les bureaux de vote, pour exprimer son choix, un choix libre. Il y eut donc élection. Sans incidents, sans irrégularités, sous l’œil affûté de la communauté internationale que représentaient les nombreux observateurs présents dans ces bureaux de vote et disséminés à travers le territoire national. D’ailleurs leurs impressions au soir du scrutin furent sans équivoque, de même que les acclamations de l’intégrale diplomatique en poste au Cameroun ne furent feintes ce lundi 22 octobre 2018 en fin d’après-midi, une fois les résultats rendus officiels par le Conseil Constitutionnel.
Passé donc le temps des affronts, des invitations aux soulèvements, du mépris de l’institution, il faut se plier au verdict des urnes comme l’imposent les canons de la démocratie, en guise de sortie d’un processus électoral, après la proclamation officielle des résultats. Or c’est déjà le cas. Les élections ont été annoncées, elles se sont préparées, se sont tenues et se sont achevées, au Cameroun, sans heurts ni anicroches. Le peuple a communié pleinement autour des idéaux de paix et de stabilité, afin de maintenir le pays sur le chemin d’une émergence réelle et déjà bien entamée.