Conseil Constitutionnel. Une première complètement RECEVABLE !
Des jours après la restitution de sa copie finale au bout de sa toute première expérience, l’institution menée par Clément Atangana continue de recevoir de l’opinion nationale et internationale, des salves d’applaudissements.
Charles ABEGA
Pour une première expérience, c’en fut bien une de réussie. Réussite tant individuelle pour chacun des onze qui le constituent, et collective pour cette brigade bien particulière. Avec brio et maestria, alors que beaucoup lui collaient déjà des étiquettes de « loosers », ces hommes ont vidé avec tact et professionnalisme le contentieux électoral, dans ses différentes phases. Et ceci face à des dossiers que l’on croyait à l’origine pertinents, puisque défendus par des acteurs qui sont tout, sauf de simples guignols. Ce galop d’essai restera à coup sûr une référence dans le domaine, tant la performance fut élevée.
L’expression « Irrecevable » est désormais pour le commun des accros de la chose politique ayant suivi par le billet de la télévision les audiences, une réponse culte qui s’invite d’ailleurs quasi naturellement dans les différents échanges, des plus graves aux plus dérisoires. D’un revers de la main et après s’être au préalable bien imprégné des contenus des différents recours présentés, ils réussissaient toujours à se mettre d’accord sur la terminologie appropriée pour éconduire à la lumière des textes, ceux qui sans objet ni qualité, pensaient défaire le Conseil Constitutionnel lui-même, obtenir l’annulation du scrutin ou s’attaquer carrément Elécam et toute l’élection présidentielle organisée. Or, à chaque fois, patiemment et avec méthode, les onze ont su déconstruire les logiques érigées. Et cette première qui était particulièrement attendue, ne déçut point. Même avec une pointe d’ironie toujours bien amenée, l’institution étatique a marqué inévitablement de bons points. Qui pourrait oublier l’autre expression « Avocatier » adressée au candidat Kamto pour désigner toute la meute d’avocats dont il était entouré pendant ces audiences.
Si les sorties et autres multiples prestations de certaines institutions de l’Etat sont très peu ouverte au public et aux caméras, il est irréfutable que la médiatisation de ces audiences a contribué d’une part à donner aux Camerounais et autres observateurs internationaux, de prendre la juste mesure de la qualité de la scène politique nationale, et d’autre part, de sonder la profondeur des institutions qui animent cette vie politique et le désir de laisser apprécier cette transparence dans laquelle elles travaillent, et très souvent noircie par certains.
Le ton est donc donné. La présidentielle fut gérée de manière impressionnante, à l’épreuve des seules lois établies. En approche, les Municipales et les Législatives et tous leurs protagonistes peuvent déjà dormir tranquilles, il y a une équipe de professionnels aguerris est prête à recevoir toutes leurs plaintes sans préjugés ni a priori, avec toutes les chances de recevabilité, comme l’a été la prestation hautement RECEVABLE offerte autour du dernier scrutin présidentiel.